Habay-la-Neuve

 

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Paroisse Saint Nicolas

L’église qui existe à l’heure actuelle a remplacé un édifice détruit en 1908. Ce dernier a été construit en plusieurs étapes. Sa réalisation est due aux familles nobles du Châtelet-Haut, du Pont d’Oye et du Châtelet-Bas (comme en témoignent les monuments funéraires encore conservés dans l’église actuelle).
Selon un de ces monuments, l’ancienne église aurait été construit au début du XIVème siècle suivant l’oeuvre de « Messire Jean du Châtelet vers 1317 ». Auparavant, la tradition rapporte qu’avant cela les paroissiens de Habay-la-Neuve se rendaient aux offices célébrés à la chapelle féodale du château de Bologne.

 

 

Chapelle Notre-Dame de Grâces
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Située à l’orée de la forêt d’Anlier, à la sortie de Habay-la-Neuve vers Anlier (ancien chemin de Neufchâteau) c’est la plus connue des chapelles de Habay-la-Neuve. Elle doit sa notoriété à la procession annuelle qui y a lieu régulièrement depuis 1832. Sa construction a débuté vers 1835. Elle est l’oeuvre de Claude Charles Gillet et de son épouse Marie-Louise Mousty.

HISTOIRE

La découverte de la statue

C’est en 1818 que commence le culte de Notre Dame de Grâces à Habay-la-Neuve.

Une dame, Marie-Louise Mousty, découvre une statuette de Notre-Dame dans un jeu de quilles d’enfants. Cette dame entretenait, avant cette découverte, une chapelle au-delà d’Arlon et le Crucifix déjà présent à la rue de Vance. Elle était l’épouse d’un brasseur et commerçant, Claude-Charles Gillet, originaire de Stenay  en France.

Ayant obtenu la statuette par l’échange d’un tablier offert à la maman de l’enfant qui s’amusait avec les quilles, Marie-Louise la fixa d’abord chez elle dans une petite caisse fermée par un verre.

Les débuts du culte public

Marie-Louise constate que les prières qu’elle adresse à Notre-Dame représentée par la statuette… sont efficaces ;  elle en obtient bien des grâces !

Six ans plus tard, en 1824, elle en parle à des amies. Elles conviennent que la caisse vitrée contenant la statuette devrait être fixée en un endroit accessible à tout fidèle, un lieu ouvert au public et plus spécialement un lieu de passage. Ce sera donc le long de l’ancienne route dite de l’impératrice Marie-Thérèse*, route menant à Bruxelles par Neufchâteau. Elle y sera fixée au tronc d’un hêtre, appelé par la suite «  l’Arbre Béni  », arbre incendié et disparu en 1898… et remplacé depuis par un grand calvaire au même lieu portant toujours ce nom.

A peine installée, la sainte image de la Vierge attira des deux Habay et des alentours des pélerins de plus en plus nombreux. Leurs offrandes servirent à acheter l’arbre et le terrain jusqu’au bord de la route. Cet espace est encore entretenu et fréquenté aujourd’hui : c’est à quelque 200m plus haut après la chapelle.

La naissance du culte paroissial

La vénération envers Notre-Dame du hêtre ne cessa d’augmenter  et s’accrut fortement à partir d’un dimanche de 1832, où, après vêpres, eut lieu la guérison instantanée de la jambe malade du jeune Bricus **.

Et la même année, un autre évènement en accrut la confiance ! A partir du 31 août, le village de Habay-la-Neuve fut frappé par une épidémie de choléra morbus, 37 citoyens en étaient déjà morts quand, pour obtenir la cessation de ce fléau, Mr le curé André invita ses paroissiens à faire, du 23 au 31 octobre, une neuvaine à Notre-Dame. Il termina la neuvaine par une procession qui mena la population de l’église au bois de Bologne, jusqu’à la statuette de Notre-Dame.

Pendant la neuvaine, l’épidémie se calma et, après la procession, il n’y eut plus de victimes.

C’est en 1837 et à l’initiative de Mr le curé André, que la décision fut prise d’y faire  procession chaque  année, le 15 août.

La chapelle

Confirmée dans sa confiance en la Vierge Marie représentée par la statuette, Marie-Louise nourrit très vite le projet de faire construire une chapelle pour l’abriter. Son mari la soutint  et s’offrit pour la bâtir lui-même. Le maire, sollicité pour un terrain où construire la chapelle obtint un avis favorable du Conseil. Celui -ci ordonna même de leur céder gratuitement une parcelle  de terrain communal située quelques 200m plus bas ; là où aujourd’hui s’élève la chapelle.

Le 15 août 1837, dans un grand mouvement de foule, le curé-doyen d’Etalle, Mr Duchenois, vint bénir la chapelle ; après quoi, ,  en procession , les   prêtres transportèrent la statuette   de sa petite chapelle en bois à sa nouvelle  grande chapelle en pierres  et  la placèrent  sous un petit dôme en bois sculpté et magnifiquement orné , au-dessus du  tabernacle ;  deux anges  en bois peints priaient  de part et d’autre du tabernacle ,quatre beaux vitraux ornaient les fenêtres *** et  le plafond était  étoilé  .. !

En 1894, à la demande de Mr le curé Didier, un porche surmonté d’un campanile, fut ajouté à la chapelle pour servir d’abri aux pélerins venant prier Notre-Dame.

Le couronnement de la statue

Le 7 août 1932, année du 100e anniversaire du culte de Notre-Dame à Bologne, dans l’église Saint Nicolas eut lieu le couronnement de la statue de Notre-Dame de Grâces ; c’était du temps de Mr le curé Laguerre. Des mains de S.E. Monseigneur Heylen, Evêque de Namur, entouré des Evêques de Luxembourg et de Tournai, la statuette reçut la couronne d’or  offerte par le Saint Père, Pie XI. Dans l’après-midi de ce dimanche, un grand cortège marial se déroula dans la cité pour reporter la statuette couronnée en sa chapelle. Les 15 mystères du Rosaire  y furent représentés par plus de 400 figurants. Une seconde procession solennelle clôtura les festivités le jour de l’Ascension.

En 1843, Monseigneur Dehesselle, Evêque de Namur y vint lui-même prier pour son propre  ministère et pour tout le diocèse.

Notre-Dame de Grâces ****

Le nom de Notre-Dame de Grâces fut donné à la Vierge par la population elle-même dès les premières années de sa vénération.

Les nombreuses plaques votives fixées aux murs du porche ou déposées au pied de l’hôtel,

comme les bougies chaque jour allumées sur les chandeliers ou encore les bouquets de fleurs humblement déposés devant la grille, ou l’argent déposé dans les urnes paroissiales devant la statue de Notre-Dame… montrent que bien des grâces n’ont cessé d’être accordées par Notre-Dame et que nombreux sont encore ceux et celles qui viennent la prier,  humbles et confiants. Sur les plaques, les unes très anciennes et d’autres toutes récentes, on peut lire la reconnaissance exprimée par des personnes de Habay et des villages environnants et même de France et du Luxembourg.

Notre-Dame et nous

A nous aujourd’hui, du village et des environs,

À vous qui passez ou venez la saluer et la prier,

Oui ! A nous tous de prier encore aujourd’hui Notre-Dame de Grâces

comme des enfants, pour nous-mêmes et pour le monde !

C’est dans le trésor des grâces de son Fils, un océan de grâces infini que Notre-Dame puisera encore pour vous et pour nous les grâces que nous lui demanderons.

 ***

*Pour éviter la petite côte raide qui précédait cet endroit et l’autre même petite côte raide du Niec, sur le versant opposé de Habay, le tracé de cette ancienne route a été modifié par deux contournements : un à  la Comtesse et l’autre devant la Chapelle de N-D de Grâces.  Ces contournements offrent aujourd’hui aux voitures une circulation plus aisée (Arch. communales et provinciales).

**Il est important de dire que ce jeune homme s’en est allé plus tard habiter à Paris, à la rue du Bac où, en cette même année 1832, la Vierge était apparue à une jeune religieuse pour lui demander de faire frapper et distribuer la Médaille Miraculeuse, celle sur laquelle on voit   les grâces couler des mains de Marie.

*** Le bri des vitraux par des cambrioleurs imposèrent d’en poser de nouveaux en 1957, ceux que l’on peut voir maintenant. (Bulletin Paroissial de 1957)

****Ce nom a été donné à la Vierge en bien d’autres endroits, et en des pays différents de la même façon: souvent, en effet, il  y est  aussi raconté la découverte d’une statuette, tantôt dans un arbre, tantôt dans un rocher… découverte suivi  aussi d’une vénération et de la construction d’une chapelle.  Et ces chapelles sont encore et toujours très fréquentées .Le Ciel ne ménage pas son imagination pour nous rappeler d’avoir à lever les yeux vers Lui.

Tiré des écrits des curés Didier(1888),Houba(1924)

Laguerre. (1932) et du Bulletin paroissial de 1957.

Chapelle Bonaparte
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La chapelle Bonaparte est située à la sortie de Habay-la-Neuve vers Martelange le long de la route de Wisembach. Elle est dédiée à Saint Jean-Baptiste dont on peut observer la statue au fronton de la façade de l’édifice. Elle a été construite en 1887 par le Baron de Bonhome propriétaire du domaine du Châtelet.

La tradition rapporte qu’avec son épouse, ils firent voeu de construire cette chapelle, soit à l’occasion de la naissance d’un premier enfant longtemps désiré, soit parce que cet enfant avait été guéri d’une maladie grave. C ‘est à cet endroit qu’a eu lieu en 1937 la première bénédiction de la forêt.
La chapelle a été restaurée en août 1992.

Chapelle Notre-Dame du Bon Secours
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C’est la plus ancienne des trois chapelles encore visibles et située à la rue de la Chapelle. Selon un document d’archives, elle existait déjà en 1760 et aurait été construite par Elisabeth Claire Mathieu (archives de la Cure). Par la suite, elle passe aux mains de divers propriétaires.

Elle a été mise sous séquestre et vendue durant la période française. Le porche à l’avant a été construit au cours du XIXème siècle. La chapelle renferme deux statues datant du XVIIIème siècle : une de sainte Appoline et une autre de Sainte Godelieve. La chapelle ainsi que son mobilier ont été entièrement repeints en juillet 1993.

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