Anlier

ANLIER – Paroisse Notre-Dame

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Église d'Anlier

Église d’Anlier

HISTORIQUE DE LA PAROISSE

En 1065, Anlier existait comme paroisse.  Adèle, comtesse d’Arlon, veuve de Waleran Ier, fille de Thierry Ier, duc de la Haute Lorraine, confère à l’ Abbé de Saint Hubert, le droit de nommer les curés d’Anlier.

La paroisse comprenait les villages de Habay-la-Neuve, Louftémont, Behême, Vlessart et Anlier.

Par de très anciens documents, nous apprenons encore d’une bulle adressée par le pape Alexandre IV le 11 octobre 1259 aux religieux de Saint Denis près de Paris leur confirme toutes les possessions et leurs privilèges, notamment Solesmes (Cambrai) et Anlier dans l’évêché de Liège.

Un autre document de 1520 authentifie « l’esglize d’ansliers » (l’église d’Anlier).

Auparavant déjà, le culte dominical se célébrait dans une petite basilique construite non loin de la Misbourg, à l’endroit dit actuellement « Vieux Moustier » ou « Vieille église ».  C’était une église régionale où se retrouvait les habitants d’Anlier, Heinstert, Martelange, Fauvillers et Witry.  On ignore la date et les circonstances exactes de sa destruction.

Il faut savoir que depuis le 11ème siècle, la cure d’Anlier était à la collation (nomination des pasteurs) de l’Archvêque de Trêves pour les 4 premiers mois de l’année, du pape pour les 4 mois suivants et de l’Abbé de Saint Hubert pour les mois restants.  Le curé ne prenait possession de la cure que la veille de la Saint Jean d’été et selon un rituel précis dicté par la tradition.  Dans l’intervalle, la paroisse était administrée aux frais du curé défunt.

Le premier curé dont le nom est parvenu jusqu’à nous est Messire Didier d’Oth, en 1548.  Il sera suivi de Nicolas de Valensart, en 1570, qui fit rebâtir l’église.  Après les passages (prolongés) d’Henri Jonin et d’Henry Verdin, un autre Henry, Grandjean, reprit la cure en 1628.  C’est à ce moment que le vicariat de Habay-la-Neuve fut séparé d’Anlier.  En 1630, le curé établit la Confrérie du Rosaire, organisant des prières contre la peste.  En 1632, Jean Louis fut nommé par Urbain XIII mais céda rapidement sa place  (1633) à Jean Hakin qui administra tant bien que mal la paroisse durant la peste.  En 1636, Mathias d’Embly, premier curé après le peste, arriva dans une paroisse ravagée.  Il rétablit la Confrérie du Rosaire, disparue avec la peste.

D’autres curés se sont succédés jusqu’à la Révolution Française qui n’épargna pas la paroisse.  L’église fut dévalisée et les biens de la fabrique vendus.  Le curé Thiry parvint toute fois à sauver la grosse cloche et les vases sacrés qui restent encore aujourd’hui.  En 1804, Napoléon, couronné empereur, ordonne la réouverture des églises et érige Habay-la-Neuve et Vlessart en cures.

En 1838, M Clesse, curé d’Anlier, fit reconstruire le mur du cimetière et le clocher.  Il fit également construire la sacristie (1858).  Il fit aussi paver l’église et l’allée du cimetière, en novembre 1848.  Ils sont d’ailleurs toujours en place.

En 1859, arrivée de l’abbé Minet, il sera suivi des curés Miest, Thiry, Leyders, Simon, Gapard et Déom qui embellit l’église et dessina l’actuel chemin de croix.

Depuis 1989, les prêtres du doyenné Habay-Etalle assument la célébration des différents offices.

L’église d’Anlier est de style Baroque, style qui se veut flamboyant afin d’affermir la position de l’Eglise catholique romaine face à l’Eglise réformée et de matérialiser le désir de puissance et d’hégémonie.  L’autel principal et son retable date du premier quart du XVIIIème siècle et sont l’œuvre de Jean Georges Scholtus.  L’autel latéral de gauche, dédié à Notre-Dame du Rosaire, l’autel latéral de droite avec Saint Nicolas entouré de Saint Sébastien et Saint Roch, les confessionnaux et la chaire à prêcher (véritable œuvre d’art) peuvent tous être attribués à M Scholtus, même si aucun document officiel ne le prouve

Les fonds baptismaux, gothiques, viendraient, selon la tradition, de l’église du Vieux Moustier.  Ils datent des XIIIème et XIVème siècles.

Les cloches d’Anlier auraient les mêmes origines.  Elles seraient arrivées à Anlier, du Vieux Moustier, sur un char tiré par trois bœufs.  En 1784, l’abbé Waltzing écrivait : « on fit refondre les cloches et j’en fis la bénédiction ».  A la Révolution française la petite cloche fut envoyée à Neufchâteau.  L’abbé Thiry parvint, on ne sait comment, à sauver la plus grosse.  En 1818, on conduisit la grosse cloche (vestige, mémoire et magie du Vieux Moustier) à Habay-la-Neuve et la fondant avec les matériaux de la nouvelle, on obtint les deux cloches actuelles.  En 1943, les Allemands décidèrent de se servir des cloches pour réaliser armes et chars.  La cloche descendue en cette année, n’ayant jamais été fondue, fut ramenée au village en 1945.

L’orgue d’Anlier fut placé en 1906 par Xavier Wetzel.  La console centrale est composée de deux claviers de 56 notes chacun et d’un pédalier de 27 notes.  Il possède 481 tuyaux mesurant entre 19 cm et  2,70 m.  La soufflerie d’origine, actionnée à bras d’homme fut remplacée, quelques temps plus tard, par une soufflerie électrique.

Texte tiré de  » Paroisse d’Anlier-Behême, Anlier, la paroisse, l’église et le cimetière »

Merci à Monsieur Richard Martin.

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